Avoir un décret est une chose, l’appliquer en est une autre. C’est en tout cas ce qui ressort de la façon de faire du Gouvernement wallon pathétiquement portée par la voix du Ministre Prévot à la dernière question posée par la députée Hélène Ryckmans.

A ce stade, le plan Genre et la dynamique de gender mainstreaming (et du genderbudgeting) qui devrait prévaloir restent plutôt discrets.
Rien d’étonnant puisque le ministre Maxime Prévot  se cantonne à rappeler à ses collègues les obligations liées au décret et, Ô quel excès de zèle, de leur donner un modèle-type pour le faire. Par contre, pour Maxime Prévot, sa tâche s’arrête là…. « Il m’est particulièrement délicat de prendre mon téléphone et de dire : « Cher Carlo, cher Jean-Claude, ta note est nulle, il faut que tu l’améliores ».
Evidemment, à ce train-là, la mise en œuvre du décret risque effectivement de prendre un certain temps.

Les obligations ?
Il faut savoir que la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes s’articule selon deux axes.
En aval :  pour chaque ministre, l’obligation de produire une note genre reprenant des budgets et mesures spécifiques (genderbudgeting) pour corriger les  inégalités constatées entre les hommes et les femmes  qui ne se résorberaient pas sans mesures correctrices.
En amont : le gendermainstreaming, et par extension, le plan genre, permet de faire de la prévention et d’éviter les inégalités. Cela peut donner lieu à des mesures spécifiques, mais pas de façon systématique.
Un « test genre » est toujours en cours d’élaboration. Il devrait permettre d’analyser l’impact de toute nouvelle réglementation sur la situation des hommes et des femmes.

Un rapport ?
Un rapport d’évaluation a été présenté en 2016. Le suivant est prévu pour…2019. Et en attendant ? Ce sera aux députés de questionner le ministre pour obtenir des informations intermédiaires… Et vous pouvez compter sur Hélène Ryckmans !