Moins de 2 % des Wallons utilisent le vélo pour se rendre au travail. C’est le constat amer que pose le journal Le Soir, alors que le vélo se développe partout. Le Gouvernement wallon en est largement responsable et doit se ressaisir !

Le nombre de citoyens qui souhaitent se déplacer en vélo ne cesse d’augmenter, mais ce sont les mesures politiques et l’infrastructure qui ne suivent pas.

« Tandis que « Wallonie Cyclable », qui a été initié sous l’Olivier, constituait pour la première fois un plan global « vélo », accompagné d’une sélection cohérente de communes pilotes volontaristes, le Gouvernement PS-cdH issu des élections de 2014 a revu très fortement à la baisse la priorité accordée au vélo », dénonce le député écologiste Matthieu Daele.

Wallonie Cyclable, c’était le démarrage d’une politique structurelle, sur base d’une sélection objective des projets les plus ambitieux des communes. Malheureusement, l’amplification nécessaire n’a pas eu lieu. A l’inverse, le Gouvernement en est revenu à une politique de l’effet d’annonce et à une dilution des moyens autour de quelques projets sélectionnés sans critères objectifs.

Le Plan régional de mobilité durable, globalisant tous les modes de transport pour la Wallonie, n’a pas non plus poursuivi son chemin sous « Di Antonio I » et est toujours en rade. Quant au Ministre Prévot, il n’a pasrespecté l’obligation d’intégrer le vélo dans les nouveaux chantiers des routes wallonnes qu’il s’était pourtant fixée dans sa Déclaration de politique régionale : en 2016, moins de 50 % de ceux-ci prévoyaient des aménagements vélo.

La nouvelle coalition gouvernementale MR-cdH semble emprunter la même orientation et n’accorde pas davantage d’attention au vélo, et aux transports durables en général. L’accord de Gouvernement ne prévoit même plus de réaliser le Plan régional de mobilité durable, et ne mentionne même plus du tout le vélo dans sa politique de mobilité.

« Les enjeux de mobilité, de santé publique et de lutte contre les changements climatiques imposent pourtant d’y accorder une attention beaucoup plus grande, d’autant que les investissements en la matière ont des effets multiples et directement rentables pour la société, en termes de santé publique, d’environnement et de décongestion automobile. Le Gouvernement doit se ressaisir ! », conclut Patrick Dupriez.