[Mise à jour – 04/12/2017]

Image d'un bus wallon.Le constat se répète régulièrement : l’usage excessif de l’automobile individuelle nous conduit dans l’impasse et, au bout du compte, dans l’immobilité. Outre les embouteillages et le temps perdu qu’ils représentent, cette situation pèse aussi gravement sur la qualité de l’air et, plus largement, sur le climat et l’environnement dans leur ensemble.

Développer des transports en commun de qualité et ainsi les rendre attractifs est aujourd’hui plus que jamais une nécessité pour qu’ils constituent une réelle alternative. Il s’agit à la fois de soutenir ceux qui n’ont pas d’autre choix pour se déplacer mais aussi d’encourager tous les autres à davantage les utiliser chaque fois que c’est possible.

Ecolo a dès lors porté au Parlement de Wallonie une proposition de résolution visant à mobiliser un quart des recettes nettes de la nouvelle redevance kilométrique, soit 50 millions €, pour investir dans les infrastructures pour les transports en commun et, plus largement, dans la mobilité alternative. Les écologistes visent en particulier le développement des sites propres, des parkings de dissuasion, des systèmes de feux intelligents, l’augmentation de l’offre qui peut en résulter,…
A travers cela, il s’agit d’améliorer l’attractivité des transports en commun, de les sortir des embouteillages et d’augmenter leur vitesse de circulation.

« Le budget wallon pour 2018 vient d’être présenté par le Gouvernement mais il ne comprend aucun moyen supplémentaire pour aller dans ce sens. Rien qui permette de penser que la part modale des bus va augmenter de 4 % à 10 % d’ici 2030, comme annoncé pourtant par le Gouvernement, » commente Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie. « Par ailleurs, nous sortons à peine de la COP 23 à Bonn, qui a remis les enjeux climatiques au centre de l’attention. Plusieurs Ministres wallons clament régulièrement qu’ils les prennent au sérieux et promettent de relever les défis qui y sont liés. Mais lorsqu’on examine les budgets ou les mesures qui permettraient de passer à la concrétisation de ces belles paroles, force est de constater que le Gouvernement n’est pas au rendez-vous, » poursuit Stéphane Hazée.

En outre, en limitant l’indexation du budget du TEC à 1 %, le Ministre lui octroie des moyens qui sont inférieurs à l’inflation et très inférieurs aux moyens prévus par le contrat de service public. Ecolo rappelle en outre que la Cour des comptes avait chiffré le définancement du TEC à 39 millions d’euros il y a deux mois. Les écologistes ne peuvent donc que constater que ce définancement va se poursuivre et empirer !

« On va droit dans le mur. C’est ce qu’a indiqué le Bureau du plan, en projetant qu’à politique inchangée, la congestion automobile va continuer à empirer. A cette lumière, le rejet de cette proposition de résolution par les 3 partis traditionnels MR, cdH et PS est incompréhensible et irresponsable. Ecolo reviendra sur cet enjeu et continuera en tout cas à taper sur le clou pour proposer des solutions visant à améliorer la mobilité en Wallonie, mais également l’environnement dans lequel nous vivons tous, » conclut Stéphane Hazée.

Pour en savoir plus :

– Le texte de l’intervention de Stéphane Hazée en commission le 13 novembre 2017.
– Consulter le texte de la proposition de résolution Ecolo datant du 3 octobre 2016.
– Relire l’article dans Métro du 19 septembre 2016 ou l’article dans L’Avenir du 29 novembre 2017.

 

[Version du 15/11/2017]
En plein pendant la COP 23 sur le climat à Bonn, la proposition de résolution Ecolo pour investir un peu plus dans les infrastructures TEC (sites propres, bandes bus, tram, …) et un peu moins dans l’automobile individuelle a été refusée en commission du Parlement de Wallonie, où elle était en discussion ce 13 novembre 2017.

Notre système de mobilité, fondé sur une utilisation excessive de la voiture individuelle, est dans l’impasse, à la fois en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution de l’air et de congestion automobile. Ecolo estime dès lors nécessaire et urgent d’investir pour augmenter la vitesse des bus, pour les sortir des embouteillages et pour conduire ainsi une part des automobilistes à changer de mode de transport, au bénéfice de la planète, de la santé et de l’intérêt de l’ensemble des usagers. A cette fin, nous proposons d’utiliser 25% des nouvelles recettes du prélèvement kilométrique poids lourds.

PS, CDH et MR ont voté contre cette proposition de résolution. Nous repartirons toutefois à l’assaut en plénière d’ici deux semaines.