Image de Stéphane en Commission.Le scandale Publifin a écoeuré la population wallonne. Il a donné lieu à une commission d’enquête, dont le rapport a été adopté à l’unanimité par le Parlement de Wallonie.

Depuis lors, tout semble devoir continuer comme avant. Les illustrations sont nombreuses, depuis plusieurs mois, de l’absence de volonté de mettre en oeuvre les recommandations de la commission d’enquête : renouvellement seulement partiel du conseil d’administration de Nethys, remboursement limité à 30 % au sein des comités de secteur de Publifin, poursuite des développements à l’étranger, mise en danger des Editions de l’Avenir, nouvelles confusions des genres entre patrimoine public et intérêts personnels,…

Le rapport trimestriel que Publifin vient d’adresser à la Région ajoute l’indécence et la duperie, à travers la revendication du maintien de rémunérations supérieures au plafond d’une part, la dénaturation des délibérations du conseil d’administration d’autre part, deux éléments qui constituent finalement deux constantes dans le chef du management de cette structure publique.

Ces ultimes avatars ne font que renforcer ce constat dramatique : certains estiment manifestement qu’ils peuvent poursuivre leurs pratiques comme si de rien n’était.

Cette situation illustre une nouvelle fois la condition sine qua non de tout redéploiement, et la responsabilité des fédérations PS, MR et CDH de ne rien en faire  : il est urgent et nécessaire d’écarter les personnes dont la responsabilité est engagée dans les manquements et dysfonctionnements, comme le Parlement de Wallonie l’a requis. Tant que les mêmes continueront à tirer les ficelles, il est clair que rien ne pourra réellement changer.

Elle illustre aussi la responsabilité du Gouvernement wallon. Ainsi, sa récente décision de valider la limitation à 30 % du remboursement des sommes perçues pour l’exercice de mandats quasi fictifs au sein des comités de secteur, en dépit des recommandations de la commission d’enquête, reste totalement incompréhensible, autant que l’annonce de son approbation des comptes de l’intercommunale, au moment même où le Groupe reste en défaut d’opérer les changements majeurs qui lui sont demandés. Ce Gouvernement est passé progressivement d’un volontarisme déterminé à une résignation fautive. Il est temps qu’il change son fusil d’épaule.