Image d'une poignée de main symbolisant l'échange entre riverains et réfugiés.Stéphane Hazée a interpellé le Ministre Di Antonio, en commission ce lundi 12 mars, sur l’avenir du centre d’accueil des réfugiés de la Croix-Rouge à Belgrade (Namur) en relation avec le développement d’une zone d’activités économiques par le Bureau économique de la Province.

Depuis 2015, la Croix-Rouge héberge près de 300 réfugiés dans des hangars loués à la Défense et situés dans le domaine militaire de Belgrade. Au fil du temps s’est tissé un projet remarquable d’accueil, d’intégration et d’interaction qui a vu la mobilisation de nombre de Namurois.es en soutien aux réfugiés et l’intégration de ces réfugiés et de leurs enfants à la vie namuroise.

Le Ministère de la Défense souhaite toutefois, depuis plusieurs années, vendre le domaine militaire de Belgrade et le Bureau économique de la Province de Namur (BEP) s’est déclaré candidat pour en acquérir une partie et y développer un petit parc d’activités économiques, impliquant une demande de reconnaissance et de subsidiation par la Région.

Dans ce cadre, l’enquête publique pour l’expropriation du bien (procédure type lors de ventre entre entités publiques) s’est achevée en octobre 2017, la phase suivante consistant en l’accord du Ministre en charge sur le dossier.

Or récemment, un courrier électronique de la Défense a fait savoir à la Croix Rouge qu’elle demanderait l’évacuation des hangars d’ici la fin du mois de mars. Cette information est apparue comme surprenante au vu du contexte (entre autres le BEP s’est montré favorable à une cohabitation entre les projets et la procédure de subsidiation n’est pas aussi immédiate) et a naturellement soulevé de grandes inquiétudes en termes organisationnels et plus encore humains.

Il faut en tout cas éviter que le Centre d’accueil des réfugiés soit victime d’un imbroglio administratif.
C’est la raison pour laquelle Stéphane Hazée avait déposé en date du 6 mars 2018 une question au
Ministre en charge des Zonings, afin d’identifier les solutions possibles. Depuis lors, la réunion des parties prenantes tenue en date du 7 mars 2018 a permis d’ouvrir une perspective et de rétablir la sérénité. La question parlementaire, quant à elle, a dès lors permis au Ministre de confirmer ses positions de façon officielle. Il restera à présent que la Défense en fasse de même.

Pour en savoir plus: lire la question orale du 12 mars de Stéphane Hazée et l’échange qui s’en suivit.