Le programme qui fournit et distribue gratuitement des fruits et légumes aux écoles rencontre des difficultés d’ordre administratif. Alors qu’il devrait être une réelle opportunité, il devient un véritable casse-tête pour les directions qui peinent à se faire rembourser les sommes avancées pour l’achat des aliments.

Alors que la fin de l’année scolaire approche, on est loin d’avoir trouvé une solution à ce problème récurrent de remboursement des frais. Le ministre Collin avait annoncé que la Wallonie pourrait avancer les sommes non remboursées par l’Europe. Une concertation devait avoir lieu, notamment avec la ministre de l’enseignement à la FWB. La question est soulevée par les écoles depuis le mois de janvier. Nous voici en juin et aucune réponse n’est encore parvenue aux directions. Hélène Ryckmans a donc interpellé une nouvelle fois le ministre Collin. Comment va-t-il régler le problème ? Pourquoi la Wallonie ne travaille-t-elle pas comme la région Bruxelloise qui, elle, ne rencontre aucun problème étant donné qu’elle a mis en place un accord préalable au démarrage du programme.

Dans sa réponse, le ministre fait état de 786 dossiers de demandes introduits par les écoles (toujours en cours d’analyse) et dont 20 ne seraient déjà pas recevables mais peuvent introduire un recours.Toutefois, il apparaît que ces écoles n’ont pas encore été informées. Ecolo exige que cela soit fait dans les plus brefs délais.

Le ministre a par ailleurs demandé à son administration de prendre des mesures exceptionnelles afin de ne pas pénaliser les écoles ayant réalisé un minimum de démarches administratives relatives au marché public et à mettre rapidement des mesures d’améliorations et de simplifications de la mise en oeuvre du programme. Il attend un rapport concernant les décisions de cette année et pour les mesures d’améliorations et de simplifications concernant la communication, l’assouplissement des règles et l’accompagnement des écoles dans les marchés publics. L’administration planche actuellement sur une centralisation des marchés publics pour l’année scolaire 2010-2021.

Pour Ecolo, il est grand temps que de telles mesures soient mises en place car de nombreuses écoles ont annoncé qu’elles ne participeraient plus au programme à cause des difficultés rencontrées. Or le programme Fruits et Légumes est une réelle opportunité pour la santé des enfants, les changements d’habitudes alimentaires dans leur famille et aussi pour les producteurs qui ont la possibilité d’avoir un marché garanti et de proximité. Il est du devoir du ministre d’agir rapidement pour assurer la réussite et la pérennité du programme Fruits et Légumes à l’école.

Les débats en commission