Image d'un bâtiment de la Région wallonne à JambesStéphane Hazée vient d’interpeller la Ministre sur la réforme du cadre du Service public de Wallonie (SPW) qu’elle a annoncée, qui conduirait selon le Gouvernement à réduire de 10% le nombre de postes de directeurs et inspecteurs généraux, à revaloriser certaines fonctions à responsabilités et à améliorer les synergies entre les services.

Au niveau des principes affichés, chacun pourrait se réjouir de la volonté du Gouvernement de supprimer des postes de direction qui s’avéreraient excédentaires, voire superflus, de décloisonner et de créer des ponts entre services ou de revaloriser certaines compétences. Toutefois, la Ministre n’a répondu aux questions posées que de façon très limitée, voire évasive, et il reste à ce stade un grand nombre d’inconnues.

Stéphane Hazée a ainsi pointé un certain nombre d’enjeux sur lesquels il reste sur sa faim et qu’il juge pourtant nécessaires de clarifier, à commencer par la façon de réduire les postes de direction en question : l’objectif de 10% annoncé est-il le résultat d’une analyse ou constitue-t-il un objectif arbitraire ? la liste des postes à supprimer sera-t-elle établie de façon objective en fonction d’une analyse des besoins et du fonctionnement des services ou résultera-t-elle d’une approche linéaire ?

Il ne faudrait pas que derrière de beaux principes se cache en réalité une volonté du Gouvernement de s’engager dans des règlements de compte. Il s’est par exemple inquiété de la possible suppression du Département du développement durable, dont le travail transversal est absolument nécessaire au vu des enjeux à rencontrer par la Wallonie.

Il s’est également interrogé sur l’absence d’initiative prise en la matière au sein des organismes d’intérêt public, notamment quant à des postes de direction devenus vacants. Serait-ce parce que le Gouvernement y prépare des manoeuvres visant à caser tel ou tel ?

Stéphane Hazée a insisté pour que cette réforme du cadre du SPW soit conduite avec transparence et dans le dialogue, notamment avec le personnel et les organisations syndicales, et soit exclusivement motivée par des objectifs d’intérêt général, ce pourquoi il souhaite avoir plus d’éléments pour s’en convaincre.

Pour en savoir plus: lire l’interpellation du 5 juin 2018 de Stéphane Hazée.