Haut management de Publifin en photoStéphane Hazée a une nouvelle fois interpellé la Ministre des Pouvoirs locaux, en commission, pour revenir sur la (non) évolution au sein de Publifin – Nethys et faire le point sur un certain nombre d’enjeux, à savoir la vérification du respect du plafonnement des rémunérations au sein du Groupe Publifin ; la désignation à la tête de Resa d’un membre du management de Nethys dont la responsabilité est engagée dans le scandale ; la création des nouvelles filiales NewCo1 et NewCo2 au sein de Nethys sans aucune concertation avec les associés ; la question du dernier rapport trimestriel.

Pour Stéphane Hazée, la Ministre continue à souffler le chaud et le froid.

1. Le recrutement du directeur général de Resa est tout à fait inacceptable, puisqu’il enfreint plusieurs recommandations de la commission d’enquête adoptées à l’unanimité par le Parlement. En effet, la commission d’enquête avait conclu à la mise à l’écart des personnes dont la responsabilité était engagée dans le scandale et tel est certainement le cas du secrétaire général de Publifin – Nethys, clairement impliqué dans la mise sur pied des comités de secteur et dans l’entreprise de dissimulation de leur vide de contenu. La commission d’enquête avait aussi retenu la nécessité de renouveler le comité de direction de ces structures et d’objectiver le recrutement des managers des intercommunales. A cet égard, la Ministre s’est engagée à demander à Resa « toutes les pièces qui concernent la désignation de ses fonctionnaires dirigeants, compte tenu qu’il n’y aurait pas eu d’appel à candidatures ». Même si elle est tardive, cette annonce est positive pour Stéphane Hazée, qui espère que la Ministre pourra « très rapidement avoir un suivi actif par rapport à cette désignation et pouvoir sonner la fin de la récréation ». A travers ses pouvoirs de tutelle, la Ministre peut, en effet, annuler en cas d’illégalité et / ou de non conformité à l’intérêt général. En l’espèce, il y a manifestement matière.

2. Pour ce qui est du plafond des rémunérations, Stéphane Hazée avait demandé à la Ministre de recueillir les pièces et de vérifier que les contrats des managers ont bien été modifiés pour respecter les plafonds salariaux, afin d’éviter qu’il y ait de nouvelles ficelles pour contourner la législation. Après avoir annoncé qu’elle sollicitait des informations, la Ministre a fait marche arrière pour en revenir aux seuls propos d’un acteur à l’intérieur du groupe : la Ministre se cache, en effet, derrière la réponse de la présidente du Conseil d’Administration de Publifin qui l’assure d’avoir pu disposer d’un « accès aux données salariales des managers concernées par cette limitation » pour confirmer le respect des dispositions du décret. A l’heure qu’il est, la Wallonie n’a donc vu aucune pièce justificative qui puisse lui permettre d’affirmer que la législation est respectée. Ce refus d »utiliser les pouvoirs qui sont les siens est proprement incompréhensible et sidérant. Que craint-elle donc de découvrir ?

3. Enfin, la Ministre confirme qu’elle a bien reçu le 4ème rapport trimestriel du Groupe en juillet dernier. Or, à ce jour, ce rapport n’a pas encore été reçu par le Parlement. Pourquoi cette nouvelle carence ? Que contient ce rapport ?

Stéphane Hazée en arrive à la conclusion qu’au coeur du système #Publifin-Nethys, rien ne change ! Ceux qui se croient intouchables continuent à l’être. Le Gouvernement doit utiliser les pouvoirs qui sont les siens et arrêter de laisser faire !

Pour en savoir plus: lire l’interpellation du 18/09/2018 de Stéphane Hazée.

Vous pouvez lire également l’analyse d’Ecolo dans l’extrait de L’Avenir du 12 septembre 2018 ci-dessous.

Article de Pascale Serret sous le grand titre "La biodiversité, c'est la même urgence que le climat",avec photo de Stephane Hazée