L’actualité de ces derniers jours confirme que, suite à la mise à l’arrêt de 6 réacteurs nucléaires belges sur 7, l’approvisionnement en électricité ne serait pas suffisant durant l’hiver en cas de chute des températures.

Ce lundi, en commission de l’Energie, Philippe Henry interpellait le Ministre wallon, Monsieur Jean-Luc Crucke, sur les risques de black out et d’augmentation de la facture pour le citoyen. En effet, si la situation découle des (non) décisions prises par le Fédéral pour progresser dans la transition énergétique, la Wallonie se doit de veiller à ce que les citoyen.ne.s puissent se préparer au mieux aux coupures annoncées.

La situation à laquelle nous sommes confrontés est inacceptable. Par ailleurs, si le précédent Gouvernement wallon n’avait pas reporté les objectifs de développement des énergies renouvelables, et si une politique plus active d’isolation des bâtiments avait été menée, les conséquences de ce black out auraient pu être atténuées.

Néanmoins, puisque le risque est là, les autorités publiques devront y faire face de manière responsable. Le député Ecolo a par conséquent déposé une motion demandant au Gouvernement wallon:

– de se tenir en contact permanent avec le Gouvernement fédéral pour être informé au mieux de l’évolution du marché électrique belge et mettre en place les stratégies adéquates ;

– de développer un programme de réduction massive et de déplacement des consommations électriques de tous les pouvoirs publics régionaux et communaux pour contribuer à limiter le risque de pénurie ;

– de contribuer, avec le Gouvernement fédéral, à mettre en place une campagne de sensibilisation et d’actions, en association avec les GRD et les fournisseurs d’énergie, afin que les ménages puissent puissent adapter au mieux leurs comportements en cas de risque de pénurie ;

– de veiller, avec le Gouvernement fédéral, à la mise en place d’une information claire et transparente vis-à-vis de la population quant aux risques de pénurie, de délestage et à leur localisation géographique et dans le temps.

En effet, par une campagne d’information de proximité (comme par exemple l’envoi d’un SMS) avertissant d’un risque de délestage, les citoyen.ne.s pourront se préparer et adapter leurs comportements (reporter de quelques heures la machine à lessiver, éviter toute activité non nécessaire nécessitant de consommer de l’énergie, etc…)

Ce texte sera réexaminé dans quinze jours.

Pour prendre connaissance de l’intervention de Philippe Henry et de la réponse du Ministre, cliquez ici