Ecolo s’inquiète du second souffle que certaines institutions et personnalités semblent vouloir accorder au CETA. Or, de plus en plus de citoyens s’opposent à ce traité ; le Parlement de Wallonie a adopté, le 27 avril dernier, une résolution qui demande explicitement au Gouvernement wallon de ne pas octroyer la délégation de signature à l’État fédéral. Pour les écologistes, c’est très clair : la Wallonie peut et doit s’opposer au CETA. C’est ce que la députée wallonne Ecolo Hélène Ryckmans a rappelé au Ministre-Président Paul Magnette (PS) en séance plénière du Parlement de Wallonie. « Le Ministre-Président évoque à demi-mot la possibilité de consentir à son application si des révisions y sont apportées », commente Hélène Ryckmans. « Or, le CETA reste un traité dangereux, opaque et menaçant pour l’économie et les emplois wallons. Monsieur Magnette s’engage solennellement à respecter une nouvelle résolution qui lui demanderait de rejeter le CETA… Une telle résolution existe déjà, elle a été adoptée par le Parlement de Wallonie. La négociation sur le CETA est terminée. Les déclarations interprétatives ne pourront pas en modifier la substance »
Ecolo rappelle en effet que la résolution adoptée par le Parlement de Wallonie en avril dernier définit un certain nombre de balises que le CETA ne contient pas. Entre autres, elle exige l’inclusion de normes contraignante en matière de droits humains, de droits sociaux et environnementaux ; l’instauration d’un principe ‘d’exception agricole‘ visant à garantir la sécurité alimentaire ;…
Les écologistes s’opposent en outre avec force à une mise en œuvre provisoire du traité. « Il est évidemment inconcevable de signer d’abord et d’ajuster ensuite, ou de le mettre partiellement en œuvre selon divers niveaux de pouvoirs. Je le répète, la négociation est terminée. L’actualité de ces dernières semaines nous a douloureusement rappelé que l’ouverture dérégulée de nos marchés et de nos industries aux groupes multinationaux se payait cash. Le CETA comporte des risques extrêmement élevés pour, entre autres, nos PME et nos agriculteurs et mènerait à la destruction de près de 230.000 emplois au Canada et dans l’UE d’ici 2023, comme l’a indiqué une récente étude de l’Université de Tufts », ajoute Hélène Ryckmans.
Ecolo s’oppose depuis la première heure aux traités internationaux négociés dans le secret et au détriment des citoyens belges, comme le sont le CETA, son grand frère le TTIP, mais aussi le TISA qui s’approche. Et les Verts restent très clairs et pressent tant le Ministre-Président que les membres du Gouvernement wallon a l’être également en s’opposant fermement à toute forme de mise en œuvre du CETA.