Le jour où l’on apprend que Monsanto aurait trafiqué des études scientifiques pour tenter de camoufler les dangers de ses produits (pour ne pas dire poisons), l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), décide quant à elle et en dépit de nombreuses études scientifiques, que le Roundup n’est PAS un produit cancérogène.

Gros souci : la décision est basée sur les résultats d’études… dont seuls des fragments ont été rendus accessibles et alors que de nombreux conflits d’intérêts ont été mis en lumière parmi les experts à l’origine de ces études. Ajoutez à cela le fait que le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), une branche de l’OMS, avait évalué le « risque cancérogène comme probable » et vous voyez directement le problème.

Une transparence parcellaire, une décision ne tenant pas compte de l’ensemble de résultats complets des études scientifiques… c’est clairement se moquer des citoyens et des ONG de défense de l’environnement dont l’inquiétude et la colère sont tout à fait justifiées. Aucune décision digne de ce nom ne peut être prise dans de telles conditions. De qui se moque-t-on ? Peut-on jouer avec la santé des citoyens ?

Dans le doute, que ce soit au niveau européen, fédéral ou régional, le principe de précaution doit être appliqué et les pesticides interdits.

« A Fernelmont, de nombreux cas de cancers potentiellement liés à l’usage de pesticides ont suscité le débat, jusqu’en commission au Parlement de Wallonie, indique Hélène Ryckmans. Face à la pression des citoyens et d’Ecolo, une nouvelle étude de santé environnementale sera menée. Nous demandons qu’elle soit étendue à d’autres zones en Hesbaye mais aussi en Brabant wallon et nous réclamons la participation des habitants et la plus grande transparence ! »