Le Parlement wallon a adopté un nouveau décret relatif à l’aide alimentaire. Ce décret vient concrétiser l’une des mesures du plan transversal de lutte contre la pauvreté.
Ce dispositif prévoit d’agréer et de financer les épiceries sociales et les restaurants sociaux. Une concertation des acteurs de l’aide alimentaire à l’échelle de la Région sera aussi reconnue et soutenue de manière à améliorer le fonctionnement de l’ensemble du secteur comprenant de multiples acteurs locaux.
Lors des discussions, Matthieu Daele a apporté diverses modifications qui ont toutes été acceptées. Celles-ci comportaient plusieurs facettes :
Le critère de reconnaissance :
Le décret prévoyait des critères basés uniquement sur l’offre, c’est-à-dire sur base des capacités des différentes associations et des services à assurer le service. Ces critères étaient les heures d’ouverture, le chiffre d’affaires annuel et le nombre de bénéficiaires.
D’une part, ces critères ne se basaient pas sur les besoins. Une modification du critère du chiffre d’affaires a été introduite et est devenu « volume d’activités ». Le prix de vente n’est donc plus encouragé.
D’autre part, un indicateur socio-économique du lieu d’implantation a également été ajouté, pour que soit pris en compte l’intérêt d’avoir des restaurants sociaux et des épiceries sociales prioritairement dans les zones où le besoin est évidemment le plus important.
L’accompagnement social :
Initialement le décret prévoyait que l’accompagnement social soit la priorité numéro un.
Matthieu Daele a donc défendu l’idée que vouloir fournir de l’accompagnement social à des personnes qui ont faim, c’est un non-sens et que la priorité des restaurants sociaux et des épiceries sociales est de fournir de la nourriture et des repas et, ensuite, dans un second temps fournir un accompagnement social.
D’autres aspects du texte ont également pu être améliorés, à savoir : la destination des subventions, pas uniquement pour l’accompagnement social, mais également l’accueil, la formation des bénévoles, des professionnels et d’autres aspects pratico-pratiques.
Mais une dernière question reste en suspens concernant les critères d’accès pour les bénéficiaires. Ce point devra être repris dans les arrêtés. Matthieu Daele restera vigilant quant à ce point.