Chaque Ministre, quel que soit le niveau de pouvoir, s’appuie sur un cabinet ministériel composé de conseillers et d’experts, dont le nombre est habituellement limité par la réglementation. Le précédent Gouvernement wallon PS-cdH avait toutefois mis en place, discrètement, un dispositif pour déplafonner les effectifs des cabinets et ainsi pouvoir dépasser la taille maximale autorisée jusqu’alors. Conséquence : une augmentation de 10 % de la taille des cabinets entre 2014 et 2017, alors que ce Gouvernement a fait des économies partout ailleurs. A titre d’exemple, le cabinet de l’ancien Ministre-Président comptait, en février, 73,2 ETP contre 68 maximum ETP antérieurement ; le cabinet du 1er Vice-président comptait 70,1 ETP contre un maximum de 55 ETP antérieurement…
Ecolo constate que le nouveau Gouvernement MR-cdH semble poursuivre sur cette voie. En effet, il a reproduit, dans son arrêté du 3 août 2017, ce dispositif pernicieux permettant de contourner les seuils préexistants. « Nous voulons dès lors supprimer ce mécanisme de déplafonnement des effectifs des cabinets », commente Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie.
« Nous voulons également rétablir et pérenniser la transparence quant à la composition des cabinets », ajoute Stéphane Hazée. Ecolo rappelle à cet égard que le scandale Publifin a mis en lumière des situations de conflits d’intérêt au sein de plusieurs cabinets. Les écologistes réclament donc une transparence totale des effectifs des cabinets, afin de prévenir tout conflit d’intérêt potentiel. « Le Gouvernement précédent avait avancé en la matière mais cette transparence n’a pas encore été organisée de façon systématique par l’actuel Gouvernement. Il y a même un Ministre rescapé de l’ancien Gouvernement qui a reculé en ne mentionnant qu’une partie de son cabinet sur son site, »déplore Stéphane Hazée.
Les écologistes ont donc déposé une proposition de résolution visant à, d’une part, encadrer et limiter de façon claire les effectifs des cabinets et, d’autre part, systématiser la publication des informations relatives aux membres de ces cabinets afin d’en garantir la transparence. Cette proposition de résolution sera prise en considération aujourd’hui au Parlement de Wallonie.