« En tant que Ministre de tous les wallons, vous devez faire preuve d’une impartialité totale dans la manière de dépenser l’argent public, dans un objectif d’intérêt général et non d’intérêt particulier. Cette impartialité est mise en doute ». C’est ce qui ressort de l’interpellation du député Ecolo Matthieu Daele envers le Ministre Carlo Di Antonio (cdH) au Parlement de Wallonie, constatant que des subsides accordés posent question.

Le député wallon Ecolo rappelle les faits : une ASBL a reçu 40.130€ de subsides pour organiser un salon du bien-être animal en 2015 et 2016. Un salon organisé à Dour. Par deux membres de son cabinet.  En le faisant « invité d’honneur ».

Matthieu Daele a donc interrogé Carlo Di Antonio ce lundi soir au Parlement de Wallonie : « Ces 40.130€ auraient-ils été octroyés si ce salon avait été organisé par d’autres personnes, à un autre endroit, dans une autre commune, sans vous faire l’invité d’honneur? »

Car un élément étonne: un salon du bien-être animal était organisé depuis 2014 à 10km de là, à Quiévrain. Par d’autres personnes, un autre endroit, dans une autre commune, sans en faire l’invité d’honneur. « On peut donc se poser la question de l’intérêt de dépenser 40.130€ d’argent public pour organiser un salon qui existe déjà, dans une même région, » commente Matthieu Daele.

Pour Ecolo, le Ministre Di Antonio n’a pas été impartial dans l’octroi de ces subsides, qui ont été octroyés pour favoriser un événement dans sa commune, organisé par des proches, qui le met en avant, au détriment d’un autre événement similaire mais qui n’avait pas toutes ces qualités. « Le Ministre cdH est-il un Ministre wallon ou le Ministre de Dour ? Nous sommes ici face à une collusion entre les intérêts privés, publics et politiques d’une seule et même personne: Carlo Di Antonio. Ses casquettes d’homme d’affaire, de Ministre et de Bourgmestre empêché semblent bien confuses, » ajoute le député Ecolo wallon Matthieu Daele.

Ecolo a donc déposé une motion pour demander au Gouvernement wallon de rappeler au Ministre en charge du Bien-être animal que les subsides doivent être octroyés selon les principes d’objectivité, d’impartialité et d’intérêt général.

« Après plusieurs épisodes antérieurs concernant d’autres conflits d’intérêt du Ministre, le recasage de plusieurs membres de son cabinet à de hautes fonctions de l’administration et une politique permanente d’effets d’annonce souvent non suivis de faits, les éléments nouveaux révélés aujourd’hui mettent encore davantage en lumière le fossé abyssal entre le basculement éthique revendiqué par le cdH et les actes réels de son Ministre. Nous demandons au Gouvernement wallon recadrer rapidement Carlo Di Antonio, » conclut Matthieu Daele.