Selon les informations recueillies par le journal Le Soir, PS, MR et CDH envisageraient à nouveau de remettre en question le décret décumul adopté par une majorité spéciale au sein du Parlement de Wallonie en 2010.
Après avoir tenté d’abolir le décret spécial décumul il y a un peu plus d’un an, les présidents des trois partis traditionnels avaient pourtant pris l’engagement solennel, devant l’onde de choc générée par leur projet ahurissant, de ne pas modifier les règles relatives au cumul des mandats en Wallonie. Les scandales intervenus depuis lors dans notre pays ont même conduit une série de voix au sein de ces groupes politiques à rejoindre Ecolo dans la volonté d’avancer vers un décumul intégral. Dans ce contexte, une nouvelle marche arrière serait incompréhensible.
Pour le chef de groupe ECOLO au Parlement Wallon, Stéphane Hazée, le décret spécial a été adopté il y a plus de sept ans (!) et organisait un régime de transition entre 2014 et 2018, précisément pour que les élus concernés puissent faire un choix en toute connaissance de cause à l’occasion des élections de 2012 et de 2014 et en informer clairement les électeurs devant lesquels ils se présentent. La découverte soudaine de cette nécessité de choix évoquée aujourd’hui par d’aucuns est donc relativement surréaliste.
Au-delà, la législation organise l’élection de suppléants, qui peuvent prendre le relais en cas de nécessité et qui, eux aussi, ont pu solliciter les suffrages de la population en toute connaissance de cause. La ‘fin du monde’ annoncée par certains ne résulte donc pas du décret décumul en lui-même, mais de la volonté répétée d’un certain nombre d’acteurs de s’y soustraire, voire de le saboter. La responsabilité leur en appartient.
Ecolo estime en toute hypothèse que nos communes autant que le Parlement méritent mieux que des élus qui considéreraient l’un ou l’autre mandat comme lot de consolation s’ils n’étaient pas élus dans leur premier choix. Une série de personnalités de tous bords l’ont d’ailleurs bien compris et cette évolution est certainement plus prometteuse que les manoeuvres qui seraient en cours. Bien plus que de logique de carrières ou de jeux de pouvoir, c’est de renouveau démocratique dont notre société a prioritairement besoin.