En Belgique, un jeune sur cinq n’utilise aucun moyen de contraception. 55 % des filles entre 10 et 14 ans, et 45% des filles entre 15 et 19 ans qui ont eu recours à l’avortement, n’utilisaient aucune contraception. En Europe, l’âge moyen des premiers rapports sexuels se situe entre 15 et 16 ans. A l’échelle mondiale, on comptabilise 80 millions de grossesses non désirées chaque année. L’éducation à la sexualité, la prévention des maladies sexuellement transmissibles et le recours à la contraception restent donc des enjeux cruciaux.
Face à ces constats, Ecolo propose à la Wallonie d’instaurer le Pass contraception-prévention pour tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 14 à 25 ans. Ce Pass se présente comme un chéquier comprenant des bons de remboursement pour des services médicaux relatifs à la contraception et aux infections sexuellement transmissibles (IST) et pour tout moyen de contraception délivré en pharmacie.
« Accessible sur internet, dans les centres de plannings, les pharmacies, chez les médecins, ou encore via des associations, ce Pass vise à réduire la difficulté d’accès à l’information, aux services et aux moyens de contraception et de prévention pour les jeunes. Et cela tant pour les filles que pour les garçons, » souligne Hélène Ryckmans, députée wallonne Ecolo.
Sur le plan pratique, des accords de coopérations devront permettre la complémentarité entre le financement et les services proposés par la Région wallonne et les remboursements pris en charge par l’INAMI comme celui des moyens contraceptifs pour les jeunes de moins de 21 ans, celui des pilules du lendemain, ainsi que celui des consultations de dépistage et gynécologiques. Ecolo, par la voix de sa députée fédérale Muriel Gerkens, députée fédérale, plaide par ailleurs pour que les centres de planning familial puissent délivrer des contraceptifs d’urgence, comme la pilule du lendemain.
« Manque d’informations, peur du jugement, manque de moyens financiers,… L’accès à la prévention et à la contraception ne sont toujours pas évidents aujourd’hui. Le Pass que nous proposons permettra de généraliser la prévention des grossesses et des infections sexuellement transmissibles. La sexualité et la contraception sont encore teintées de tabous. Il faut faciliter le dialogue et l’accès à des moyens contraceptifs adaptés à chaque situation, » conclut Hélène Ryckmans.