Le journal L’Avenir est sous pression depuis plusieurs mois, otage de Publifin-Nethys et d’un mode de gestion qui menace son développement.
Un conseil d’entreprise extraordinaire s’est tenu ce mardi à 11h30 aux Éditions de l’Avenir. Il y a été annoncé un ‘plan de restructuration’ qui touche près d’un quart du personnel et qui constitue en réalité une réelle tragédie, que refuse Ecolo : « Un média a besoin de personnel pour pouvoir offrir en toute indépendance une information de qualité. Par ailleurs, un journal n’appartient pas seulement à ses propriétaires mais aussi et surtout à ses lecteurs, à ses rédacteurs et à la démocratie. La stratégie du pourrissement entretenue par les gestionnaires de Nethys, ainsi que la décision d’opter pour un format rejeté par les lecteurs, illustrent l’incapacité des ‘propriétaires’ d’offrir une véritable perspective au journal », indique Patrick Dupriez, coprésident d’Ecolo.
Les écologistes rappellent également le consensus politique exprimé il y a moins d’un an au Parlement de Wallonie concernant la nécessité de sauvegarder à la fois la liberté de la presse d’une part, la volonté de garantir le pluralisme de la presse écrite en Fédération Wallonie-Bruxelles d’autre part. « Les quatre groupes politiques (PS, MR, cdH et Ecolo) avaient alors pris position pour extraire les Editions de l’Avenir de Nethys, par exemple à travers un portage temporaire de la Région. Il s’agissait de pouvoir construire sereinement une perspective de développement permettant de garantir le maintien de plusieurs médias indépendants et l’emploi », rappelle Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au Parlement de Wallonie.
L’annonce faite par le management de Nethys rappelle dramatiquement l’urgence de cette nécessité d’agir en ce sens. « Une épée de Damoclès supplémentaire pèse à présent sur les collaborateurs du journal. Nous demandons au Gouvernement wallon d’intervenir, au nom de l’intérêt général, le cas échéant conjointement avec le Gouvernement communautaire, pour ouvrir d’autres scénarii, préserver les moyens nécessaires à une presse pluraliste et, en conséquence, élaborer une vision du futur concertée avec les équipes du journal L’Avenir. Nous réclamons en outre une nouvelle fois que la gestion du Groupe ne soit plus exercée par le management actuel de Nethys. », concluent Stéphane Hazée et Patrick Dupriez.
Pour en savoir plus: lire l’intervention de Stéphane Hazée lors du débat au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles le mercredi 24/10/2018.