Stéphane Hazée a interrogé le Ministre de l’Environnement sur l’augmentation récente et incompréhensible de l’effectif au sein du Comité de direction de la SPGE.
Rétroactes
Fin 2016, un audit est réalisé quant à la gouvernance au sein de la SPGE, à l’occasion du renouvellement du contrat de gestion, comme la législation le prévoit. Cet audit s’était montré très critique en ce qui concerne notamment les conflits d’intérêt ou l’efficience générale de l’organisation. L’auditeur avait ainsi proposé de ne maintenir, au niveau du Comité de direction, qu’un seul mandataire – au lieu de trois à l’époque et quatre antérieurement – accompagné de directeurs techniques en fonction des métiers.
A la suite de cet audit, le Gouvernement wallon a coupé la poire en deux et a choisi de limiter le Comité de direction de la SPGE à deux membres, un président et un vice-président. Outre le directeur général qui restait en place, le Ministre entendait, en effet, relancer la politisation et désigner un membre de son cabinet… En réduisant la taille du Comité de direction d’une unité, le Gouvernement faisait néanmoins et positivement une partie du chemin, comme son prédécesseur l’avait déjà fait. On avançait…
Actualités
Ou plutôt on croyait avancer. Car deux ans plus tard, en décembre 2018, nous apprenions, avec étonnement et incrédulité, que le Gouvernement désignait un troisième membre au sein du Comité de direction de la SPGE ! La SPGE se retrouve donc, depuis le 1er janvier 2019, avec à sa tête un Comité de direction composé de 3 mandataires effectifs !
Développements
Stéphane Hazée a interrogé le Ministre pour qu’il explique cette évolution dans le mauvais sens et précise la procédure mise en place pour aboutir à cette désignation. Il concluait sa question en pointant le fait que « le Gouvernement wallon multiplie les discours sur la réduction des structures, des cadres et sur l’objectivation des recrutements ». Or, « il fait juste le contraire ».
Dans sa réponse, le Ministre n’apporte aucun élément relevant. Il avance d’abord que les statuts prévoient que le Comité de direction « puisse être composé de 4 personnes » et qu’il « n’était composé que de deux membres » depuis le 1er janvier 2017. C’est vrai, mais cela n’explique rien.
Il indique ensuite que « le conseil d’administration a décidé ce 7 décembre de pallier cet état et proposé au Gouvernement pour avis conforme la candidature de M. Devilers ». Il indique enfin que le Gouvernement a donné son avis conforme sur la composition.
En conclusion
Stéphane Hazée réplique vertement. D’abord, l’audit qui faisait foi et avait conduit le Gouvernement PS-cdH de l’époque à faire un pas dans le bon sens et la limitation positive acquise à l’époque – c’est pourtant le même ministre cdH en charge – sont balayés d’un revers de la main !
Tout aussi préoccupante, la procédure choisie ne répond pas non plus du tout aux exigences de gouvernance : pas d’appel public, pas d’objectivation, seul le « choix souverain » du Gouvernement. C’est une nouvelle fois la république des camarades ! C’est le contraire des discours du Gouvernement !
Pour en savoir plus: lire la question orale de Stéphane Hazée du 14 janvier 2019. (cfr. p. 65-66).