La mise en place de l’Institut fédéral des droits humains, concrètement rendue officielle depuis l’été dernier, doit permettre à la Belgique de donner suite aux recommandations des Nations Unies et de veiller au plein respect de ses engagements internationaux en la matière. Le Gouvernement fédéral s’est engagé à faire de cet organe un institut interfédéral, à savoir compétent au niveau fédéral, mais également aux autres niveaux de pouvoir, et à le doter d’une procédure de plainte. Mais, pour réaliser cet engagement significatif, il faut aboutir à la conclusion d’un accord de coopération entre l’Etat fédérale et les entités fédérées.

Stéphane Hazée a interrogé le Ministre-président de la Wallonie pour en savoir plus sur l’état d’avancement des travaux visant à la conclusion de ce futur accord de coopération et sur les positions défendues par le Gouvernement wallon dans ce dossier.

Le Ministre-président a répondu que « la question de la création d’un Institut interfédéral des Droits humains est complémentaire à celle du Plan d’action interfédéral de lutte contre le racisme et les discriminations», dans lequel le Gouvernement wallon s’investit pleinement. C’est par le biais de la « Conférence interministérielle contre le racisme » (CIM), à laquelle assiste la Ministre Morreale et qui s’est réunie pour la première fois le 25 septembre, que les travaux sont élaborés.

Le Ministre-président conclut en précisant que « la réflexion est donc bien entamée pour la création de cet institut fédéral des droits humains », que cet organe «ne pourra pas obtenir le statut adéquat tant qu’un accord de coopération ne le transforme pas en institution interfédérale » et que « l’objectif de la CIM est donc d’initier une collaboration de toutes les autorités compétentes qui mènerait à la mise en place d’un tel institut ».