Depuis plusieurs mois, les terrains synthétiques font l’objet d’une inquiétude croissante quant aux risques qu’ils pourraient présenter pour la santé et pour l’environnement.
Mon collègue Matthieu Daele a eu l’occasion d’interroger la Ministre en charge des Infrastructures sportives à ce sujet (voir ici le compte-rendu intégral de la question orale du 20/11/2018, pp. 67-71) et continuera à suivre le dossier.
Faisant suite à ces inquiétudes, le Gouvernement a proposé aux communes, clubs et gestionnaires de terrain qui le souhaitent de pouvoir réaliser une analyse des matériaux et de subsidier de telles analyses à 50%.
La commission du Parlement de Wallonie est revenue cette semaine sur le dossier, à l’occasion de l’examen d’une proposition de résolution déposée par Patrick Prévot (PS) et visant à évaluer les impacts sanitaires et environnementaux des terrains de sport synthétiques et à instaurer un moratoire sur la création des terrains de sport synthétiques contenant des billes en caoutchouc.
Certains auraient sans doute aimé que le débat se limite à un échange de propos vifs mais stériles quant à la responsabilité de tel ancien Ministre PS qui a subsidié de tels terrains ou quant à l’action de l’actuelle Ministre MR qui a opéré utilement un premier relèvement des normes.
Dans ce cadre, Ecolo a plutôt cherché à faire progresser les éléments qui pouvaient réunir, à court terme, la voix des uns et des autres et à généraliser l’analyse de matériaux à l’ensemble des terrains. En effet, il n’y a en fait aucune raison de laisser cette analyse à l’initiative des clubs, communes ou gestionnaires de terrain qui le souhaitent ; il n’y a pas non plus de raison de ne subsidier que la moitié du coût de l’analyse, renvoyant l’autre moitié à des acteurs pour qui cela peut constituer un réel frein, notamment au niveau de petits clubs.
A l’issue d’une longue – et parfois tortueuse – discussion, nous avons pu obtenir que le Gouvernement s’engage à systématiser l’analyse à l’ensemble des terrains (sauf si le titulaire de droit s’y oppose évidemment, puisque la Région n’est évidemment pas propriétaire et ne peut donc agir sous la contrainte à ce stade) et à financer ces analyses à 100 %.
Cette longue discussion n’aura donc pas été vaine.
Pour lire l’ensemble du débat, voir ici le compte-rendu analytique de la commission des Pouvoirs locaux et Infrastructures sportives du 18 décembre 2018 (à partir de la page 7).