C’est désormais officiel : le Gouvernement a abandonné plusieurs projets qui ont divisé la société wallonne, comme la réforme des aides à la promotion de l’emploi (le projet de décret APE, piloté par Pierre-Yves Jeholet, MR) et d’instauration d’une taxe forfaitaire pour financer l’assurance autonomie (gérée par Alda Geoli, cdH) sont abandonnés pour cette législature. Un soulagement pour Ecolo, qui s’oppose depuis le début à ces deux réformes telles qu’elles ont été élaborées.

« Si les circonstances qui conduisent à cet abandon sont consternantes, puisque nous faisons désormais face à un Gouvernement wallon qui a perdu sa majorité parlementaire et qui essaie de sauver les apparences et de faire comme si de rien n’était, le résultat est une bonne nouvelle pour l’ensemble des citoyens wallons », commente la députée wallonne Ecolo Hélène Ryckmans. « La réforme APE telle qu’elle a été conçue était particulièrement contestée, tant par les employés que les employeurs, et de nombreuses pertes d’emplois étaient à craindre. La mise en minorité du Gouvernement wallon était l’opportunité d’abandonner cette réforme mal négociée et menée dans la précipitation. Nous ne pouvons que nous réjouir que cet important projet de réforme puisse être repris à la base à l’occasion de la prochaine législature, dans le cadre d’une concertation large et ouverte », poursuit Hélène Ryckmans.

L’assurance autonomie constituait un autre dossier important, porteur d’une perspective intéressante mais mal construit. En effet, les Verts ont toujours souhaité une autonomie universelle, permettant aux personnes concernées de choisir le service le plus adapté à leurs besoins.

« Ce que proposait le Gouvernement Wallon était en fait une assurance autonomie low-cost, qui limitait strictement le bénéfice de l’assurance autonomie aux services à domicile, laissant de côté toute les personnes qui ont des besoins d’accompagnement dans leurs déplacements, qui souhaitent être prises en charge dans un centre de jour, ou des personnes handicapées en institution, etc. », ajoute le député wallon Ecolo Matthieu Daele. « Plus encore, le Gouvernement wallon créait un système de cotisation forfaitaire pour chaque adulte, à l’image de la taxe forfaitaire TV jugée obsolète. Pour nous, il est fondamental de mettre en place un financement progressif lié aux revenus, au nom des principes de solidarité ».