Nous apprenons dans la presse du jour que des mandats au sein de Publifin (ex Tecteo) ont donné lieu à des rémunérations équivalentes à plus de 500 euros par minute de réunion ! En effet, il s’agit de rémunérations forfaitaires situées entre 1.340 et 2.871 euros brut par mois, qui n’imposent pas de présence réelle aux réunions. De plus, le sens même de ces réunions est questionné au vu de leur plus-value. Ces rémunérations exorbitantes apparaissent d’autant plus scandaleuses qu’il s’agit d’argent issu de la collectivité : en effet, Publifin est 100% public et le financement des comités de secteur est donc payé par les citoyens.
Les écologistes entendent faire toute la lumière sur cette affaire et demandent la fixation d’une rémunération raisonnable et en lien avec la charge de travail réelle et l’utilité effective des organes. « Toute la transparence doit être faite sur les rémunérations au sein de la nébuleuse Publifin-Nethys, comme nous l’exigeons depuis longtemps. Ce nouveau scandale s’ajoute aux dérives et à la faiblesse du contrôle sur Nethys, dont de nouveaux éléments ont encore été dévoilés il y a quelques jours », commente Stéphane Hazée, chef de groupe au Parlement de Wallonie, qui interpellera à cet effet le Ministre des pouvoirs locaux au sein du Parlement de Wallonie.
En juillet 2015, PS et cdH ont décidé de reporter de deux ans l’entrée en vigueur du décret de 2014 permettant précisément de mieux contrôler Publifin.Il s’agissait de lui appliquer les règles déjà en vigueur pour les intercommunales wallonnes, notamment en termes de transparence, de contrôle et de comité de secteur… Ecolo avait dénoncé haut et fort cette nouvelle marche arrière sur le terrain de la gouvernance, en vain. Ecolo appelle aujourd’hui le Gouvernement wallon à un sursaut d’envergure. Ces pratiques d’un autre âge doivent cesser.