L’enjeu de la transmission de la mémoire et de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation de l’espace public ne date pas d’hier; il a pris une résonance particulière dans le contexte du décès tragique de Georges Floyd.
Ce travail est important, en ce qu’il est nécessaire pour déconstruire les conséquences de la propagande coloniale en termes de représentations, de stéréotypes, de préjugés, de discriminations. Plusieurs communes ont déjà pris des initiatives en la matière. Cela bouge aussi dans d’autres pays.
Stéphane Hazée a interrogé cette semaine le Ministre wallon en charge des Pouvoirs locaux et de la Ville, afin d’appeler la Wallonie à prendre une impulsion en la matière, afin de :
– faire l’inventaire des noms de rues et éléments du paysage urbain portant l’héritage de l’histoire coloniale ;
– encourager les communes à s’emparer de ce débat et mettre à leur disposition les ressources permettant d’accompagner un travail de décolonisation de l’espace public, en partenariat avec les associations.
Ce débat se focalise parfois sur la question du déboulonnage de telle statue, mais il est beaucoup plus large et inclut la contextualisation, la transformation artistique, la réflexion sur le nombre, ainsi que la pluralité, soit la nécessité de voir émerger la reconnaissance de nouvelles figures absentes notamment de notre toponymie.
Le Ministre a exprimé son ouverture à cette démarche et a invité le Parlement de Wallonie à ‘initier le travail sur le traitement à réserver à l’héritage colonial du paysage urbain et des noms de rues’. ‘Le Parlement pourrait ainsi tracer, à destination des communes, les grandes lignes d’un modus operandi participatif portant sur le traitement à réserver à l’héritage colonial du paysage urbain et des noms de rues’. Cette ouverture est intéressante. A présent, au boulot !
Pour en savoir plus: lire ici la question orale de Stéphane Hazée et l’échange en commission du Parlement de Wallonie 16 juin 2020.